Nihilumbra, c’est avant tout l’histoire de Born, une entité semblable à un blob créée à partir du néant, The void, en version originale. Born décide un jour de quitter ce vide noir et inquiétant pour rejoindre le monde extérieur. Malheureusement on ne quitte pas le néant si facilement et ce dernier va se faire poursuivre, entraînant avec lui désolation et destruction. Heureusement, Born, après avoir pris une apparence humanoïde, va rapidement acquérir de puissantes capacités à l’aide des couleurs qui l’entourent et qui lui octroient la possibilité d’interagir sur le sol et d’en modifier la physique.
Un jeu à la portée de tous
Commençons par une légère déception, héritage de son passif sur portable, le jeu n’est jouable qu’en mode nomade car celui-ci fait appel au tactile pour interagir avec le décor. Moi qui ait tendance à ne jouer qu’en mode TV, j’aurai apprécié avoir le choix. Cependant, la jouabilité est irréprochable et le tout se laisse apprivoiser sans accroc.
Le principe du jeu est très simple. Au fur et à mesure de l’aventure, Born va récupérer certaines capacités liées aux couleurs pour interagir avec le sol. A titre d’exemple, le premier pouvoir que vous obtiendrez, lié à la couleur bleu, vous permettra de geler le sol afin d’augmenter votre vitesse de déplacement et ainsi allonger la longueur de vos sauts. Le second pouvoir vous permettra de transformer le sol en trampoline pour augmenter la hauteur de vos sauts. Vous l’aurez compris, le jeu va principalement baser ses énigmes sur votre faculté à utiliser vos pouvoir pour franchir les obstacles ou esquiver les ennemis et ainsi progresser dans votre quête identitaire.
Une réalisation à la hauteur
Car Born est à la recherche de son moi. Qui est-il? Quel est son but? Vous serez au cours de l’aventure accompagnée par une voix (en anglais) au timbre puissant et rassurant à la fois, qui n’aura de cesse de vous confronter à votre misérable condition mais aussi de vous guider. Ce narrateur est très important dans le jeu car outre ses conseils, il soutient à merveille la direction artistique du titre. Volontairement froide, la direction artistique fait appel à quelques pointes de couleurs qui contrastent avec les tons sombres des protagonistes et des environnements. Le style n’est pas sans rappeler des productions comme Hue par exemple ou encore Midnight Deluxe.
Le mode histoire est plutôt facile et ne procure aucune difficulté particulière. Les checkpoints sont nombreux et les 5 niveaux se parcourent plutôt rapidement. A l’issue du jeu vous débloquerez un mode Void qui est en totale opposition avec la facilité du mode histoire. Difficile, trop peut être, ce mode est réservé aux joueurs aguerris voire masochistes.
Support: Switch, Wii U, PS Vita Développeur: Beautifun Games – testé sur Switch à partir d’un code fourni par le développeur