
Ahh le fameux Assassin’s Creed Shadows accompagné de toutes ces polémiques dans lesquelles je ne rentrerai pas. Parce que cet Assassin’s Creed est un jeu très sympa pour ceux qui aiment le Japon et les jeux vidéo. Rien de plus. Je laisse aux historiens le soin de replacer l’église au milieu du village pour les anachronismes et les libertés prises par rapport à l’histoire pour m’intéresser au titre et le plaisir de jeu qu’il m’a procuré.
Un duo que tout oppose
Alors que les jésuites portugais sont reçus par Nobunaga afin d’obtenir un laisser passer pour leurs religieux sur les terres du seigneur, ce dernier est immédiatement intrigué par celui qu’on nommera Yasuke, un esclave africain au physique hors norme sur l’archipel. Yasuke va rapidement se faire un nom et une place dans les troupes du clan Nobunaga, participer à de nombreuses conquêtes jusqu’à l’éradication des shinobi d’Iga. En parallèle, Naoe, fille du ninja Nagato Fujibayashi, assiste au meurtre de son père par des guerriers d’origine inconnue, bien décidée à le venger, Naoe va alors parcourir le Japon pour retrouver une relique précédemment confiée par son père qu’elle s’est faite dérober.
Je dois avouer que c’est la première fois où je joue à un titre Assassin’s Creed où la surcouche de la saga me laisse totalement indifférent. Le jeu pourrait très bien s’en dispenser, il n’en resterait pas moins bon. Au contraire ai-je envie de dire car les rappels à l’Animus n’apportent strictement rien au titre, ils l’alourdissent même. Alors certes on retrouver la lame accrochée au poignet, les sauts dans la paille et les points de vue qui donnent le vertige et cela aurait été bien suffisant.
Alors la thématique du Japon n’est pas nouvelle, des titres comme Ghost of Tsushima ou encore Rise of the Ronins sont passés par là mais cet Assassin’s Creed Shadows s’en sort avec les honneurs. L’exploration du monde assez libre est néanmoins contenue dans une obligation de respecter un niveau adéquat sous peine de se faire punir sévèrement en cas de rencontre avec un adversaire bien trop fort. C’est un peu dommage mais j’ai néanmoins apprécié que le jeu se mette au service du joueur. Tout est paramétrable, de l’affichage d’un guide pour vous indiquer la route vers votre prochain objectif, au niveau de vigilance des ennemis ou encore au réalisme de l’assassinat. On peut alors se construire un jeu à la carte et s’est avec grand plaisir que j’ai abordé les passages avec Naoe dans une approche tenchuesque, tout en furtivité et en assassin de l’ombre. Ce qui tranche résolument avec le coté Tank qu’offre Yasuke, qui abandonne tous les éléments de furtivité et de verticalité pourtant chers aux jeux de la saga, pour offrir quelque chose de plus brutal, un vrai tank.
Le jeu n’échappe pas à la démesure des titres actuels avec de nombreuses armes et arbre de compétences, j’avoue qu’on se perd un peu avec toutes les possibilités mais heureusement on échappe au syndrome de la carte remplie d’objectifs à ne plus savoir qu’en faire. L’exploration est sympathique mais rien n’étant obligatoire chacun sera libre de vivre l’expérience comme il l’entend.
Les quêtes annexes, vous feront vivre différentes expériences allant de la chasse aux papillons à la chasse aux rônins, et la possibilité de customiser votre base avec différentes bâtisses et de les décorer à votre guise viendront ajouter un peu de diversité entre deux assassinats.
Un titre qui fait plaisir aux mirettes
Si on échappe pas aux bugs made in AC, avec des caméras pas toujours optimales et des ascensions gâchées par des comportement parfois étrange, ce sont peut être les combats qui pêchent le plus, avec une fâcheuse habitude de taper dans le vide. Les combats se résument également le plus souvent à du roulade, je tape, un gameplay que l’on retrouve de plus en plus dans ce genre de jeu. C’est pourquoi je en saurais que trop vous recommander de laisser ces phases, plutôt bourrine à Yasuke, pour vivre une expérience dans la discrétion avec Naoe.
Le jeu est vraiment très joli, avec de superbes paysages, une faune et une flore qui change au gré des saisons, mais ce sont les conditions climatiques qui m’ont le plus bluffé. Les bourrasques de vent, les orages, la pluie, vraiment du très bon boulot pour vous donner envie d’explorer chaque recoin de la carte.
Si la formule Assassin’s Creed tourne de plus en plus en rond, il faut néanmoins souligner que cet épisode est très réussi. Le Japon est magnifié, l’approche furtive prend enfin son sens, et les deux types de gameplay permet de s’amuser et de se renouveler. Un titre à conseiller aux amoureux du Japon et des jeux video.
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Et puisque deux avis valent mieux qu’un, retrouvez également le test du jeu sur Actua.blog
Assassin's Creed Shadows
Editeur: Ubisoft
Support: PS5, Xbox
Avis réalisé sur PS5
J'ai beaucoup apprécié cet Assasin's Creed Shadows, peut être parce que la formule de l'assassin trouvait toute son essence dans une aventure sur les terres japonaises. Avec une carte magnifique et des effets météo saisissants, l'exploration n'a jamais été barbante et j'avoue avori apprcié le gameplay furtif de Naoe. Yusuke apporte quant à lui un gameplay complètement différent, bien bourrin, mais pas forcément inintéressant. Un bon cru.
J'aime: - Un Japon magnifique
- Des effets météos réussis
- Une approche furtive qui prend son sens avec Naoe
- Deux gameplay différents
Je n'aime pas: - Le scénario sur base de vengeance, rien d'original
- Des combats un peu brouillons
- L'ascension un peu délicate parfois