[AVIS] Catherine: Full Body

Catherine: Full Body

En 2011, Catherine était un ovni. En 2019 il le reste. Sous son enrobage raffiné, son histoire de quatuor amoureux, se cache en réalité un puzzle game, simple dans son concept, démoniaque dans sa pratique, enchanteur par son ambiance.

Catherine: Full Body

Une femme, deux femmes, trois…

Catherine nous permet de suivre les péripéties de Vincent, un brave type quelque peu enfermé dans sa relation avec  Katherine, sa petite amie un peu castratrice avec laquelle il a peur de réellement s’engager. Pour tenter de se changer les idées, Vincent passe le temps en compagnie de ses amis au Stray Sheep, un bar dans lequel il va faire connaissance avec la troublante Catherine, avec laquelle il va entretenir une relation adultère. C’est sans compter sur Rin (pour Qatherine) un nouveau personnage dans cette version Full Body, qui va ajouter un peu de sel à ce trio déjà bien compliqué. Chacune des protagonistes possèdent sa propre personnalité, souvent aux antipodes l’une de l’autre, qui place alors Vincent face à sa conscience.

Catherine: Full Body

 

Et cette dernière est plutôt rancunière puisque chaque nuit va être l’occasion de de se confronter à l’aspect puzzle du titre. Symbole de sa culpabilité, métaphore d’une situation dont il est difficile de s’échapper, Vincent va devoir escalader un empilement de blocs jusqu’à en atteindre le sommet, qui représente l’issu de son cauchemar. Point important à préciser, la mort dans son cauchemar est une porte ouverte vers la mort dans la réalité, il va donc falloir se creuser les méninges pour éviter une mort horrible à notre ami.

Un mouton, deux moutons, trois….

Alors on pousse, on tire, on crée des ponts suivant les particularités des blocs qui nous font face; certains sont friables, d’autres immobiles, alors que d’autres peuvent se connecter à leurs semblables via une seule de leur arrête. On met au point différentes techniques, personnelles ou enseignées par les autres malheureux piégés eux aussi dans l’antichambre de la culpabilité et du mensonge. Ah j’oubliais si Vincent conserve un aspect presque humain, ces compagnons d’infortune sont des moutons…

Car la direction artistique du coté puzzle du titre tranche complètement avec l’ambiance et l’enrobage jazzy de la partie narrative. Les séances au bar avec son ambiance feutrée, la possibilité d’écouter les sublimes musiques de Shôji Meguro, le menu sous forme de touches de piano…Puis le coté « sale » des puzzles, ces blocs glauques, les démons qui poursuivent Vincent, tout un bestiaire que ne renieraient pas les plus grands titres d’horreur du jeu vidéo.

En cours d’aventure, un certain nombre de choix ayant un impact sur la fin de l’aventure vous seront proposés. De la réponse au emails de vos conquêtes, à la séance de questions au confessionnal, vous aurez la possibilité d’orienter votre personnalité du  » bon » ou du « mauvais » coté. Tout cela bien sûr si vous arrivez à passer la nuit.

Catherine: Full Body

A sa sortie Catherine n’était pas des plus faciles. Atlus avec cette version améliorée propose désormais plusieurs niveaux de difficulté afin que chacun puisse profiter de l’aventure. 500 puzzles sont également de la partie, un mode deux joueurs quelque peu revu ainsi qu’un nouveau mode avec de nouveaux types de blocs. De quoi ajouter des heures d’amusement supplémentaires à la dizaine d’heures que propose le mode story.

Catherine: Full Body

En conclusion
Version ultime de Catherine, cette édition Full Body permettra aux amateurs de puzzle qui n'en aurait pas eu l'opportunité, de s'essayer à ce monument du genre. Ceux qui étaient tombés sous le charme de Catherine, seront heureux de retrouver le titre accompagné de nouveautés bienvenues. Un titre qui a su conserver son originalité au fil du temps, une bien belle aventure, dérangeante par certains aspects, mais qui vaut le coup d'être vécue.
On aime:- Un écrin magnifique
- Un puzzle game démoniaque
- Des nouveautés intéressantes
On n'aime pas:- un genre répétitif par nature





Support:  PS4 Editeur: Atlus – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur, merci à lui