[AVIS] Pawarumi

Pawarumi

Pawarumi, que l’on doit au studio français Manufacture 43, est un shoot’em up vertical, mélange d’inspiration pré-colombiennes et futuristes, qui pourrait se rapprocher d’Ikaruga dans sa mécanique sans pour autant être privé d’une identité propre.  On y incarne Axo dans sa lutte contre d’autres divinités aztèques sur fond de revenge mais, pour être tout à fait honnête et bien qu’il soit présenté sous formes de très jolis tableaux, le scénario n’est pas des plus intéressants. Heureusement la mécanique de jeu elle, mérite toute votre attention.

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A bord du grand condor

ou plutôt du Chukaru puisque c’est le nom de votre vaisseau. Vous allez ainsi devoir parcourir 4 ou 5 stages suivant le niveau de difficulté retenu (à noter que l’histoire évolue quelque peu en fonction de la difficulté sélectionnée). Et je vous conseillerai de commencer par le plus simple, histoire de bien appréhender le gameplay du titre. Je dois avouer que lors de mes premières minutes de jeu, j’étais plutôt perdu. Le titre lorgne effectivement du côté d’Ikaruga en jouant avec un code couleur mais celui-ci est un chouia plus complexe que celui de son aîné.

Baptisée Trinity, les plus perspicaces d’entre vous auront compris qu’ici trois couleurs seront de la partie. Les ennemis sont ainsi affiliés à différentes divinités via une couleur (bleu, rouge ou vert) et vous disposerez de trois tirs basés sur les mêmes couleurs:

  • vert, affilié au serpent est constitué de plusieurs tirs qui s’entremêlent
  • bleu, associé au condor, le traditionnel laser à la force de frappe unidirectionnelle
  • rouge, associé au jaguar, des missiles à tête chercheuse qui vous obligeront à locker vos adversaires.

On rentre alors dans le cœur même du concept, sur base de pierre feuille ciseau, où chaque couleur aura un effet bonus: crush, boost, drain.

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Le crush est un simple boost de puissance d’une couleur sur une autre. Vous devrez donc sélectionner la bonne couleur pour abattre plus facilement un ennemi d’une couleur spécifique.

Le boost permet d’alimenter votre bouclier (et par conséquent votre barre de vie, plus de bouclier et c’est le game over). En tirant sur un ennemi de la même couleur que celle de votre tir, vous alimenterez donc votre bouclier mais vous exposerez également un peu plus car les ennemis sont moins impactés par les tirs de même couleur. Se mettre en danger afin de se protéger, concept diabolique.

Le drain permet d’alimenter votre jauge de special, on suit ici le chemin inverse de celui du crush. A noter que la jauge possède 3 niveaux et que ce tir spécial est un vrai plus contre les bosses en impactant grandement leur barre de vie. Il n’est donc pas à sous estimer.

On va donc jongler en permanence entre nos trois tirs suivant nos besoins et il est important de souligner ici le hub très bien réalisé, qui après un peu de pratique, permet de visualiser très rapidement quelle couleur sélectionner au bon moment en restant visible à chaque instant.

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Pas si facile

Si le mode facile après un petit temps de pratique ne devrait pas vous résister très longtemps, l’affaire se corse dès le mode normal. Votre bouclier a tendance à se vider assez rapidement et puisque vous ne disposez que d’une vie, l’écran de game over risque de devenir un fidèle compagnon.

Le titre se focalise sur l’essentiel avec peu de mode de jeu. Le mode arcade, le mode entrainement et un tableau des scores. Pas forcément un mal puisque cela permet de se focaliser sur la force du titre, son système de jeu.

Pawarumi

La direction artistique du titre est assez forte, elle ne plaira peut être pas à tous mais elle confère au titre son identité. Même si les décors sont plutôt sombres, cela contribue à la parfaite lisibilité du titre jamais mise en défaut au cours de l’aventure. En cours de niveau, certains effets de caméra permettent de dynamiser l’action avec quelques mouvements de caméra. Cela nous ferait presque regretter que le titre n’alterne pas entre shoot vertical et horizontal.

Très peu de ralentissements à mentionner, ces derniers intervenant principalement au niveau des scénettes entre chaque stage, ils ne sont pas préjudiciables au titre.

A noter que la couleur de vos joycons est censée influencer la couleur de votre vaisseau. Votre serviteur disposant de joycons gris, je n’ai pas pu le vérifier personnellement mais c’est un petit plus sympathique.

Pawarumi

En conclusion
Pawarumi est un excellent titre. On pourrait lui reprocher son scénario léger (mais gardons à l'esprit qu'il s'agit d'un shoot'em up) et le côté un peu radin de son contenu mais cela serait passer à coté de l’intérêt principal du titre, son système Trinity. Une fois maîtrisé, ce dernier fait des merveilles et on prend un réel plaisir à parcourir ce shoot dynamique empreint de sa propre identité. Une réussite, à recommander.
On aime:- Le système Trinity très intéressant
- Un shoot nerveux et dynamique
- Une direction artistique originale et maîtrisée
On n'aime pas:- Le scénario en demie teinte mais bon c'est un shoot...
- La difficulté franchit un gros cap entre easy et normal
- Peu de contenu annexe

Support: PC, Xbox One, Switch Développeur: Manufacture 43  – testé sur Switch à partir d’un code fourni par le développeur, merci à lui