[TEST] Penny Punching Princess

Penny-Punching Princess

Penny Punching Princess c’est le nouveau jeu de Nippon Ichi Software à qui l’on doit entre autres la série Disgaea ou encore Prinny. Si le style propre au studio est rapidement identifiable dans cette production, le titre tente ici de proposer quelque chose d’un peu plus original dans son approche.

Dans Penny Punching Princess, vous incarnez donc une princesse qui trouverait parfaitement sa place dans notre société moderne. Bien décidée à reprendre la tête de son royaume à la famille Dragonloan, elle devra affronter toute sorte d’ennemis à travers le royaume et ce, à grand coups d’opérations financières.

Penny Punching Princess

Money makes the world go round!

Bien sûr pour se défaire des ennemis notre petite héroïne dispose en premier lieu du panel classique de coups composé d’une attaque rapide, d’une attaque puissante ou de la possibilité d’effectuer une roulade pour esquiver les coups. Mais le joueur se rendra vite compte que cela ne suffira pas à tenir tête aux ennemis en nombre ou encore les bosses qu’il rencontrera. En réalité, votre allié le plus précieux sera bel et bien une calculatrice. Car dans ce royaume où le capitalisme est roi, un sou est un sou. Combattre vos ennemis vous fera gagner un petit pécule que votre calculatrice permettra d’utiliser afin de corrompre des ennemis, vous pourrez ainsi les obliger à combattre à vos côtés, ou encore acheter des pièges présents sur le champ de bataille. Les ennemis vous rejoignant auront tous une utilité, de l’ennemi se battant au corps à corps à celui effectuant des charges ou des attaques à distance. La calculatrice vous permettra aussi d’avoir accès à des compétences particulières comme le lancement de sorts ou des compétences de soin. Vous pourrez également acheter l’ouverture de certaines portes.  Il faut faudra donc gérer au mieux votre budget afin d’alterner entre achat d’ennemis, de pièges et utilisations de sorts. En cours de combat, il arrivera parfois à l’issue d’une combo que le terme BREAK apparaisse à l’écran. Une rotation du stick à ce moment précis et vous serez récompensé par des espèces sonnantes et trébuchantes.

Un gameplay riche, difficile à apprivoiser

Si l’on devait catégoriser Penny Punching Princess, il pourrait s’agir d’un jeu d’action, teinté d’une pointe de gestion et  possédant des éléments RPG. Vous pourrez ainsi améliorer votre force de frappe et votre résistance et glaner quelques nouvelles compétences ou encore améliorer votre équipement au cours de l’aventure. Le jeu est divisé en missions regroupées au sein de chapitres. A la fin de chaque mission, vous sera attribué une note. En avançant dans le titre vous débloquerez au fur et à mesure de nouvelles possibilités de gameplay. Attention cependant le titre est exigeant et nécessite un certain investissement pour bien appréhender les nombreuses mécaniques du jeu. Dans les premières missions on s’aperçoit du gameplay assez riche du titre mais on est néanmoins un peu refroidi par la difficulté à correctement apprivoiser celui-ci. La calculatrice prend une place importante sur l’écran rendant la lecture du champ de bataille quelque peu délicate et il n’est pas rare au début de se tromper dans la sélection d’une cible. En effet le jeu est en temps réel, vous devez donc gérer à la fois vos déplacements et toutes les autres informations/actions à gérer via la calculatrice. Peu évident au début, il est ainsi parfois difficile de saisir les sommes à débourser dans le feu de l’action. Que ce soit en mode tactile ou classique, la maniabilité est donc plutôt délicate et il est difficile de réellement conseiller un mode plutôt que l’autre, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients.

Après quelques parties on se sent tout de même plus à l’aise (même si quelques épisodes de frustration demeureront)  et on peut réellement commencer à profiter du titre. Mais cela nécessitera que vous puissiez passer outre la relative lenteur de progression en début de jeu ainsi que la répétitivité des niveaux qui, soyons honnête, ne se renouvellent que très peu dans leur construction. Le jeu n’est pas facile et va clairement diviser. Certains reprocheront ce gameplay riche et cette difficulté bien présente obligeant à quelques retours dans les niveaux précédents pour se sentir confortable alors que d’autres s’en féliciteront. Penny Punching Princess est clairement un jeu de niche et il faut bien l’avoir en tête pour éviter toute déception.

Une réalisation quelque peu en retrait

Graphiquement le titre possède la patte Nippon Ichi. On retrouve ici tout un tas d’enemis attachants et notre petite princess attire immediatement la sympathie. Le jeu est présenté en 3D isométrique avec des personnages en 2D pour un rendu assez intéressant. Le pixel art n’est pas le meilleur qu’il m’ait été donné de voir et parfois l’ensemble est un peu confus mais le titre possède un charme indéniable malgré la répétition évoquée plus haut. Les musiques sont dynamiques et à l’inverse des décors plutôt variées. Le titre propose les voix japonaises et anglaises. Bien sûr, marque de fabrique des productions de la firme, l’humour est omni présent avec de nombreuses scénettes mettant en avant  notre princesse face à ses adversaires,  il faut cependant souligner que le jeu est en anglais et l’humour pourrait être difficile à cerner pour les moins anglophones des joueurs. On notera çà et là quelques ralentissements malencontreux.

En conclusion
Penny Punching Princess est un jeu de niche au gameplay riche mais exigeant. S'il possède un capital sympathie important et une certaine fraicheur, la maniabilité peut en certaines occasions desservir quelque peu le titre que ce soit en mode portable ou TV. On n'échappe pas ici à une certaine répétitivité même si l'apparition d'un second personnage en cours de partie tente de renouveler l'approche que l'on peut avoir du titre. Reste un sentiment mitigé, entre celui d'aimer le titre pour ce qu'il avait envie de nous proposer, à savoir un concept de jeu novateur, et celui de lui en vouloir pour ne pas avoir complètement tenu toutes ses promesses.

Support:  Switch  Editeur NIS America – testé sur  Switch à partir d’un code fourni par l’éditeur